La présence du duc de Calabre, rare dans la capitale française, a conféré à cette investiture une portée toute particulière. Il était accompagné de sa mère, la princesse Anne d'Orléans, duchesse douairière de Calabre. Plusieurs figures de la noblesse européenne avaient également fait le déplacement, dont Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme et des membres de sa famille, soulignant le caractère dynastique, international et spirituel de l'événement.
La matinée a débuté par une messe pontificale célébrée par le cardinal Gerhard Ludwig Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et aujourd'hui Grand Prieur de l'Ordre, proche du pape François. Dans son homélie, le cardinal a rappelé les fondements spirituels de l'engagement chevaleresque : défense de la foi catholique, témoignage public de la charité et soutien aux plus fragiles, socle intemporel de l'Ordre Constantinien. Il a également souligné le rôle de l'Ordre comme porteur de continuité historique et de valeurs chrétiennes dans un monde en mutation, appelant chacun à suivre fidèlement l'Évangile.
Une promotion prestigieuse et variée
Dans le recueillement des psaumes et des prières, la cérémonie s'est poursuivie par l'investiture des nouveaux membres, placée sous l'autorité du Grand Maître. Parmi les figures éminentes distinguées, on comptait :
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Son Altesse Royale la princesse Élisabeth de Bourbon de Parme, fille du prince Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme, reçue Dame Grand-Croix de Justice — le plus haut grade de l'Ordre pour les dames.
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Six Dames de Justice et six Chevaliers de Justice, incarnant l'alliance de la noblesse traditionnelle et de la fidélité chrétienne.
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Une Dame iure sanguinis, un Chevalier de Mérite avec Plaque, une Dame de Mérite, trois Chevaliers de Mérite et un Chapelain de Mérite.
Le llieutenant-colonel Édouard-Nicolas Derinck, chancelier et chef du protocole de la commission royale pour la France, promu Chevalier Grand-Croix de Mérite, en reconnaissance de son engagement militaire et moral exemplaire.
Enfin, le prince Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme, Président de la commission royale de France, a reçu le prestigieux collier de l'Ordre Constantinien de Saint-Georges. Une des plus hautes distinctions de l'Ordre qui n'est cependant pas transmissible à sa descendance car étant contingentée comme ceux de l'Ordre de la Toison d'Or.